Plus de 10 000 nouveaux emplois seront créés par des agriculteurs et de petites entreprises rurales au Bénin, après la signature d’un accord de prêt de 3 millions d’euros entre PEBCo-BETHESDA, le plus grand prêteur de microfinance du pays, et le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations Unies, afin d’élargir l’accès à la microfinance.
« La finance inclusive est un puissant moteur de transformation rurale. L’amélioration de l’accès aux financements pour les communautés défavorisées à faibles revenus, avec une attention particulière portée aux femmes et aux jeunes, contribuera à améliorer les moyens de subsistance des populations rurales les plus vulnérables du Bénin », a déclaré Bernard Hien, directeur régional du FIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le projet touchera plus de 20 000 personnes, dont 40 % vivent sous le seuil de pauvreté, et devrait avoir des retombées positives pour plus de 120 000 personnes. Les femmes représenteront près de trois emprunteurs sur quatre, et un tiers des bénéficiaires seront des jeunes.
« Ce prêt marque un tournant pour notre institution et les communautés que nous servons. Grâce au soutien du FIDA, nous allons renforcer notre présence, développer des solutions financières innovantes et permettre à davantage d’entrepreneurs ruraux, en particulier les femmes et les jeunes, de construire des moyens de subsistance durables et de s’adapter au changement climatique », a déclaré Cyrille Hounsou, directeur général de PEBCo-BETHESDA.
Les institutions de microfinance comme PEBCo-BETHESDA ont démontré leur efficacité à améliorer les conditions de vie des petites exploitations agricoles et des microentreprises, en proposant de petits prêts et des comptes bancaires à des personnes souvent trop pauvres pour accéder aux banques traditionnelles. Le prêt moyen de PEBCo est de 745 € pour les agriculteurs (816 € pour les hommes et 680 € pour les femmes), et de 1 799 € pour les groupes agricoles et les petites entreprises.
Le riz, le soja, l’ananas, le manioc et le maïs figurent parmi les filières agricoles qui bénéficieront de ce meilleur accès aux services financiers. Les prêts pour les semences à haut rendement, les engrais, la transformation agroalimentaire, la mécanisation, le renforcement des capacités, l’épargne, les services financiers numériques et l’assurance agricole seront complétés par des formations destinées à promouvoir des pratiques agricoles durables et respectueuses du climat.
L’agriculture joue un rôle clé dans l’économie du Bénin, générant 70 % des emplois et près de 25 % du PIB. Le soutien international, ainsi que les réformes économiques et structurelles, ont permis au pays d’atteindre une croissance économique annuelle de 4 à 5 % au cours des deux dernières décennies, mais le taux de pauvreté reste élevé, à 56 %.
Le FIDA est impliqué dans la microfinance depuis le début des années 1980, étant l’une des premières institutions internationales à soutenir la Grameen Bank, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 2006.
Depuis 1978, le FIDA a financé 14 programmes et projets de développement rural au Bénin pour un coût total de 552 millions de dollars américains, dont 257 millions investis directement par le FIDA. Le nouveau projet de microfinance est en phase avec les objectifs stratégiques du Bénin et le mandat du FIDA, et crée de nouvelles synergies avec d’autres programmes soutenus par le FIDA, afin de renforcer la résilience rurale, la sécurité alimentaire et une croissance inclusive.
